RIMSKI-KORSAKOV Nikolaï (1844-1908)

Le vol du bourdon

Musique romantique - Œuvre composée entre 1899 et 1900 - Interlude orchestral
VIDÉO 1 : La Faunothèque VIDÉO 2 : Le vol du bourdon

Le Bourdon de Nikolaï Rimski-Korsakov est au départ un interlude instrumental au sein d’un opéra : « Les contes du Tsar Saltan ». Cet opéra raconte l’histoire d’un jeune prince transformé en bourdon par un cygne pour venger son père.

Un tempo très rapide pour le vol d’un bourdon
Dès le début, le tempo va très vite pour illustrer parfaitement le vol d’un bourdon. « Vivace » est écrit sur la partition. C’est l’un des airs les plus rapides de toute l’histoire de la musique. Puis, selon où le bourdon est proche ou loin de notre oreille, on l’entend plus ou moins bien. C’est pourquoi certaines notes sont jouées pianissimo, tout doucement, et d’autres fortissimo, très fortes ! Ainsi, on a l’impression que l’insecte vole à toute vitesse, qu’il se rapproche et qu’il s’éloigne, qu’il monte ou qu’il descend…

Aucun silence pour signifier le déplacement du bourdon
Pour accentuer les mouvements imprévisibles du bourdon, Rimski-Korsakov fait évoluer des gammes chromatiques. Une gamme chromatique est une suite de notes alternant les touches noires et les touches blanches, sans en sauter une. Il n’y a donc aucun silence dans cette composition : l’auditeur suit l’ensemble des déplacements du bourdon qui ne cesse jamais de faire du bruit.

Les frottements de l’archet et le bzzzz du bourdon
Le début du morceau évoque la métamorphose du prince en bourdon. Pour cela, il y a une avalanche de notes. Puis, le frottement de l’archet sur les cordes tente de reproduire le « bzzzzzz » de l’insecte. Quant à ce qui suit, on ressent clairement la flamme du prince prêt à tout pour venger son père : on sent que ça va vite, comme dans un film d’action.

(source : www.lumni.fr)


Interlude : courte pièce servant de transition entre deux pièces plus importantes.