Le Bourdon de
Nikolaï Rimski-Korsakov est au départ un interlude
instrumental au sein d’un opéra : « Les contes
du Tsar Saltan ». Cet opéra raconte l’histoire d’un jeune prince
transformé en bourdon par un cygne pour venger son père.
Un tempo très
rapide pour le vol d’un bourdon
Dès le début, le tempo va très vite pour illustrer parfaitement le vol
d’un bourdon. « Vivace » est écrit sur la partition. C’est l’un des airs
les plus rapides de toute l’histoire de la musique. Puis, selon où le
bourdon est proche ou loin de notre oreille, on l’entend plus ou moins
bien. C’est pourquoi certaines notes sont jouées pianissimo, tout
doucement, et d’autres fortissimo, très fortes ! Ainsi, on a
l’impression que l’insecte vole à toute vitesse, qu’il se rapproche et
qu’il s’éloigne, qu’il monte ou qu’il descend…
Aucun
silence pour signifier le déplacement du bourdon
Pour accentuer les mouvements imprévisibles du bourdon, Rimski-Korsakov
fait évoluer des gammes chromatiques. Une gamme chromatique est une
suite de notes alternant les touches noires et les touches blanches,
sans en sauter une. Il n’y a donc aucun silence dans cette composition :
l’auditeur suit l’ensemble des déplacements du bourdon qui ne cesse
jamais de faire du bruit.
Les
frottements de l’archet et le bzzzz du bourdon
Le début du morceau évoque la métamorphose du prince en bourdon. Pour
cela, il y a une avalanche de notes. Puis, le frottement de l’archet sur
les cordes tente de reproduire le « bzzzzzz » de l’insecte. Quant à ce
qui suit, on ressent clairement la flamme du prince prêt à tout pour
venger son père : on sent que ça va vite, comme dans un film d’action.
(source :
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